Le Musée

Le musée de Préhistoire d’Île-de-France aujourd'hui

Le musée de Préhistoire d’Île-de-France, œuvre de l’architecte Roland Simounet, se trouve à Nemours, au cœur d’une forêt pittoresque qui abrite plusieurs sites préhistoriques. Il retrace les grandes étapes de la Préhistoire et de la Protohistoire de l’ensemble de l’Île-de-France, des premiers vestiges attestant de la présence de l’Homme (vers – 600 000 ans) à la fin de la période gauloise.

Nature et architecture

Un site exceptionnel

Le musée est situé dans un environnement privilégié, à proximité des sites paléolithiques de Beauregard à Nemours, de Pincevent près de Montereau-Fault-Yonne et de tous les sites majeurs mis au jour par le suivi archéologique des gravières de la Bassée. Il est implanté en lisère de la forêt de Nemours-Poligny qui est elle-même une extension sud de la forêt de Fontainebleau, célèbre pour ses chaos rocheux. Le bâtiment s’inscrit au cœur d’un magnifique parc boisé de cinq hectares parsemé de rochers de grès, où dominent pins, chênes et robiniers faux acacias.

Achevé en 1980, le bâtiment en béton brut de décoffrage et verre est l’œuvre de l’architecte et urbaniste Roland Simounet. La texture de béton brut, les blocs de grès du parc, les grandes façades vitrées et les patios qui évoquent la flore des grandes périodes chronologiques instaurent un dialogue constant entre nature et architecture. Ce musée est considéré comme l’œuvre la plus aboutie de l’architecte. Le bâtiment est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis octobre 2002. 

Parcours

Sur les traces de nos ancêtres en Île-de-France

Le parcours du musée est chronologique. La rampe d’accès aux collections évoque l’évolution de l’Homme, depuis les Australopithèques jusqu’à Homo sapiens. Les salles, distribuées autour de patios présentant la flore des différentes périodes de la Préhistoire, sont largement ouvertes vers l’extérieur par de grandes baies vitrées. Des grands moulages de sols des sites préhistoriques de Pincevent et d’Étiolles permettent l’évocation du travail de fouille et montrent les vestiges archéologiques tels qu’ils apparaissent lorsque les archéologues les découvrent. Le parcours de visite s’achève par la présentation d’une grande barque d’époque carolingienne découverte dans un ancien chenal de la Seine à Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne).

Deux circuits de visite sont proposés au public :

  • Le circuit principal (salles 1 à 7) retrace chronologiquement les traits généraux de la Préhistoire régionale,
  • Le circuit d’approfondissement (numéroté en bis) comporte quatre salles supplémentaires qui complètent le circuit principal.

Collections

Plus de deux millions d'objets

Les collections archéologiques conservées au musée comptent plus de 2 millions d’objets, d’origine et de nature diverses et qui proviennent principalement de la région Île-de-France et des départements voisins.

3 400 objets environ sont présentés dans les collections permanentes ; les autres sont stockés dans les réserves, où ils sont conservés et étudiés. Mise à part la barque carolingienne, ils couvrent la période de la Préhistoire la plus ancienne (Le Paléolithique ancien) à la fin de l’époque gauloise (l’âge du Fer).

Un lieu culturel vivant

Un musée ouvert à la création contemporaine

Lieu culturel vivant et animé par des expositions et des animations en lien avec la Préhistoire et l’archéologie, le musée départemental de Préhistoire d’Île-de-France témoigne aussi de la politique culturelle du Conseil départemental de Seine-et-Marne : en accord avec les actions menées dans les cinq musées départementaux, mais également dans les autres lieux à vocation culturelle, il se veut un lieu de dialogue ouvert à la création contemporaine.

Il a ainsi choisi de créer aussi des liens entre le site, les collections et le domaine de la création contemporaine sous toutes ses formes (arts plastiques, photographie, littérature, arts du spectacle, etc.).

Après avoir accueilli une œuvre de Lili Cron, composée de 5 sculptures (1988), et une installation de Christian Lefèvre intitulée Le Nichoir (1990), le musée s’est résolument ouvert à l’art contemporain à partir de 2009 en donnant régulièrement carte blanche à un plasticien : l’artiste est invité à se saisir des lieux pour créer des œuvres in situ et en relation avec le musée, dont certaines resteront de façon pérenne au musée.

En 2009, il a ainsi accueilli le peintre et sculpteur Jean-Paul Marcheschi pour une exposition monographique. Quatre de ses œuvres demeurent au musée, dans le sous-bois (Horus et l’Acrobate) et au cœur des collections (Le Nocher et Le Plongeur). Puis, en 2011, le musée a accueilli une exposition de photographies de Rip Hopkins qui a réalisé une importante série de photographies nouvelles, centrées sur les personnes qui animent ou qui visitent le musée.

Par ailleurs, le musée participe tout au long de l’année aux grands événements nationaux (Journées du patrimoine, Nuit des musées…) et propose une programmation culturelle dense et variée pour tous les publics : expositions, animations, conférences...