Conférence

Conversation anthropoétique autour de la Préhistoire

Emmanuelle Favier, dans le cadre de sa résidence d'écrivain au Pays de Nemours, invite l'anthropologue Éric Minnaert et l'interroge sur son parcours, en lien avec la notion d'ethnologie préhistorique. Gratuit. Réservation conseillée.

Musée de Préhistoire d'Île-de-France

Modalités : Réservation conseillée

Tarification : Gratuit

Emmanuelle Favier est en résidence d'écrivain au Pays de Nemours. L’autrice bénéficie de partenariats sur le territoire de la communauté de communes avec un réseau de médiathèques, le musée de Préhistoire d’Île-de-France, différents sites de fouilles archéologiques, et le lycée Bezout. 

 

Le propos

Quand l'écrivaine questionne l'anthropologue

Sous la forme d'une conversation libre, Emmanuelle Favier va questionner Éric Minnaert sur son parcours et la notion d'ethnologie préhistorique.

Cet échange leur permettra d’engager une réflexion « anthropoétique » sur ce qui relie l’archéologie, l’anthropologie et la littérature : comment ces trois disciplines articulent-elles les données documentaires et scientifiques, issues de recherches de terrain, avec une démarche intuitive et empathique qui repose sur l’imaginaire ? Comment conserver un esprit ouvert face à la spéculation sur l’altérité ? 

Que cet autre appartienne à une géographie ou une temporalité lointaines, ou qu’il ressortisse au monde intérieur de l’auteur, il s’agit de reconstituer une société, une organisation, un écosystème dont l’analyse offre des outils pour une appréhension de notre avenir en tant que cohabitants d’une planète en constante mutation.

 

Les intervenants

Emmanuelle Favier

Emmanuelle Favier est romancière, poétesse, nouvelliste et dramaturge.

Elle vient de faire paraître aux éditions Les Pérégrines Le Livre de Rose, autour de la figure de la résistante et conservatrice de musée Rose Valland. Son troisième roman, La Part des cendres (éditions Albin Michel), avait paru lors de la rentrée littéraire de septembre 2022. Son deuxième roman, Virginia, avait paru en 2019 et le premier, Le Courage qu’il faut aux rivières (couronné de nombreux prix) en 2017, tous deux chez Albin Michel (et tous deux réédités ensuite au Livre de poche).

Elle a également publié un recueil de nouvelles (Confession des genres, éditions Luce Wilquin, 2012), plusieurs nouvelles en plaquette dont tout récemment Le Chant du syrinx (La Guêpine), ainsi que quatre livres de poèmes (Le soleil vient d'en face, Rhubarbe, 2021 ; Le Point au soleil, Rhubarbe, 2012 ; Dans l’éclat des feuilles vives, éditions de la Musaraigne, 2005 ; À chaque pas, une odeur, Librairie-Galerie-Racine, 2001).

Elle est enfin auteure de théâtre et sa deuxième pièce, Laissons les cicatrices, a reçu le premier prix du concours d’écriture dramatique de la Manufacture des Abbesses en 2013. Sa traduction de La Mégère apprivoisée de William Shakespeare vient de paraître aux éditions des Belles lettres. Enfin, elle anime des ateliers d’écriture pour divers publics depuis une dizaine d’années.

 

Éric Minnaert

Formé à L'Ecole des Hautes études en Sciences Sociales, Éric Minnaert est anthropologue indépendant et chargé de cours à l’université Paris-Dauphine. 

En 1992, une première mission expérimentale dans l’entreprise LU du groupe Danone va lui permettre de développer une anthropologie indépendante et pragmatique afin de répondre aux questionnements des entreprises.

En 2005, il réalise la plus longue immersion jamais faite dans un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes pour le Commissariat général au Plan et le ministère de la Santé sur les problématiques d’une meilleure prise en charge de cette population. Après six mois d’observations impliquées, il participe à la publication de « L’EPHAD pour finir de vieillir : Ethnologie de la vie quotidienne en institution gériatrique » et « Anthropologies du Corps-Vieux » aux Presses Universitaires de France en 2008. Il a collaboré à l’écriture de « L’Éternel singulier. Questions autour du handicap » en compagnie de Françoise Héritier, ouvrage paru en 2010 aux éditions Le Bord de l’eau.