Conférence

Conversation archéopoétique autour de la Préhistoire

Emmanuelle Favier, dans le cadre de sa résidence d’écrivain au musée de Préhistoire de Nemours, interroge le préhistorien Pierre Bodu. Cette conversation libre leur permet d’engager une réflexion « archéopoétique » sur ce qui peut relier l’archéologie préhistorique et la littérature.
Gratuit. Réservation conseillée.

Musée de Préhistoire d'Île-de-France

Modalités : Réservation conseillée

Tarification : Gratuit

Emmanuelle Favier est en résidence d'écrivain au Pays de Nemours. L’autrice bénéficie de partenariats sur le territoire de la communauté de communes avec un réseau de médiathèques, le musée de Préhistoire d’Île-de-France, différents sites de fouilles archéologiques, et le lycée Bezout. 

 

Le propos

Quand l'écrivaine questionne le préhistorien

Emmanuelle Favier, dans le cadre de sa résidence d’écrivain au musée de Préhistoire de Nemours, interroge le préhistorien Pierre Bodu sur son parcours, depuis ses premières fouilles sur le site de Pincevent à la direction des fouilles du site d’Ormesson, en lien avec la notion d’ethnologie préhistorique.

Cette conversation libre leur permet d’engager une réflexion « archéopoétique » sur la manière dont l’archéologie préhistorique et la littérature peuvent élaborer des outils communs : comment ces deux disciplines articulent-elles les données documentaires et scientifiques, issues de recherches de terrain, avec une démarche intuitive et empathique qui repose sur l’imaginaire ? Comment la spéculation sur le passé peut-elle s’apparenter à la création d’un univers de fiction littéraire ?

Mettant en scène sa propre démarche créatrice, Emmanuelle Favier questionne également Pierre Bodu en vue de nourrir la pièce de théâtre qu’elle écrit pendant sa résidence, et dont l’action se déroule sur un site de fouilles.

 

Les intervenants

Emmanuelle Favier

Emmanuelle Favier est romancière, poétesse, nouvelliste et dramaturge.

Elle vient de faire paraître aux éditions Les Pérégrines Le Livre de Rose, autour de la figure de la résistante et conservatrice de musée Rose Valland. Son troisième roman, La Part des cendres (éditions Albin Michel), avait paru lors de la rentrée littéraire de septembre 2022. Son deuxième roman, Virginia, avait paru en 2019 et le premier, Le Courage qu’il faut aux rivières (couronné de nombreux prix) en 2017, tous deux chez Albin Michel (et tous deux réédités ensuite au Livre de poche).

Elle a également publié un recueil de nouvelles (Confession des genres, éditions Luce Wilquin, 2012), plusieurs nouvelles en plaquette dont tout récemment Le Chant du syrinx (La Guêpine), ainsi que quatre livres de poèmes (Le soleil vient d'en face, Rhubarbe, 2021 ; Le Point au soleil, Rhubarbe, 2012 ; Dans l’éclat des feuilles vives, éditions de la Musaraigne, 2005 ; À chaque pas, une odeur, Librairie-Galerie-Racine, 2001).

Elle est enfin auteure de théâtre et sa deuxième pièce, Laissons les cicatrices, a reçu le premier prix du concours d’écriture dramatique de la Manufacture des Abbesses en 2013. Sa traduction de La Mégère apprivoisée de William Shakespeare vient de paraître aux éditions des Belles lettres. Enfin, elle anime des ateliers d’écriture pour divers publics depuis une dizaine d’années.

 

Pierre Bodu

Pierre Bodu, préhistorien, est chargé de recherches hors-classe au CNRS, membre de l'UMR 8068 TEMPS (Technologie et Ethnologie des Mondes Préhistoriques). Il a été directeur de l’équipe d’ethnologie préhistorique (UMR 7041 du CNRS) de 2011 à 2021 et membre-expert de la Commission interrégionale de l'archéologie  Grand sud-ouest de 2002 à 2009. Depuis 2009, il dirige les fouilles sur le site  préhistorique d'Ormesson (Seine-et-Marne). Ses sujets d’études portent plus particulièrement sur les modes de vie des différentes populations du Paléolithique supérieur et de la fin du Paléolithique moyen.

Avant et parallèlement à la fouille du gisement d’Ormesson, il a dirigé et/ou co-dirigé de nombreux chantiers de fouilles dont le site de Pincevent (La Grande Paroisse, Seine-et-Marne), Donnemarie-Dontilly (Seine-et-Marne), Oisy (Nièvre), Le Closeau (Hauts–de-Seine). Il travaille à l’établissement d’un cadre chronoculturel et environnemental pour la fin du Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur du Bassin parisien.