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Moulage d’une sépulture néolithique – salle 6 bis

Cette sépulture féminine, néolithique, a été retrouvée à Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne). Son squelette relativement bien conservé a permis d’en réaliser un moulage. La défunte était accompagnée d’offrandes et d’effets personnels.

La sépulture d’une femme âgée

Ce squelette reposait dans une fosse creusée dans une tranchée de palissade qui barre le méandre du site de Noyen-sur-Seine, « le Haut des Nachères » (Seine-et-Marne). Découvert à la base même du labour, ses ossements présentent des fractures qui résultent, pour la plupart, du tassement dû aux engins agricoles.

Il appartient à une femme plutôt âgée. La main, retrouvée sous le crâne, avait probablement glissée sous le poids d’un bracelet. La flexion extrême des deux membres supérieurs et la position insolite du bras droit suggère qu’un traitement particulier a été réservé à la défunte, peut-être un ensevelissement postérieur au décès.

Des offrandes pour l’au-delà

Deux récipients en terre cuite - dont l’un était manifestement brisé dès l’enfouissement - ainsi qu’un poinçon en os avaient été déposés dans la sépulture. Les vases permettent de dater la sépulture du Néolithique moyen (vers 4000 – 3500 avant J.-C).

L’inhumée portait un bracelet de pendeloques en pierre, os et coquillages, peut-être une parure portée de son vivant. Le pendentif en pierre a été façonné dans un fragment de bracelet beaucoup plus ancien, peut-être vieux de plus de 1000 ans, car datable du Néolithique ancien. Le fragment a été perforé pour l’intégrer au bracelet. La récupération de fragments de bracelets très anciens est fréquente tout au long du Néolithique. Ce geste a probablement une signification dont la nature nous échappe (souci esthétique, acte symbolique ?).

Bibliographie

Mordant D. - Des inhumations en « pleine terre » ? L’exemple de la Petite-Seine. In : Duday H. et Masset C. (dir.), Anthropologie physique et Archéologie. Méthodes d’étude des sépultures. Paris, éd. du CNRS, 1987, p. 155-165.